Addictions : cannabis
Cannabis
Quels sont les effets à court terme de la prise de cannabis ?
Une « ivresse cannabique », après un délai de:
- 15 à 20 minutes par inhalation chez le consommateur occasionnel, un peu plus chez le consommateur régulier;
- 4 Ã 6 heures par ingestion.
Dure plusieurs heures : de 4 (« petit » joint) à 24 heures (forte dose). - Euphorie en général modérée, sentiment de bien-être, puis somnolence, affaiblissement de la mémoire immédiate et trouble de l’attention, altération des performances psychomotrices, de la coordination motrice et allongement du temps de réaction (selon la dose, la tolérance et l’individu). - Signes cliniques : rythme cardiaque accéléré, hypotension orthostatique, dilatation des vaisseaux périphériques, parfois céphalées, hypersudation, yeux rouges, toux. Il y a souvent aussi un accroissement de l’appétit.
Références
- INSERM Expertise collective : Cannabis : quels effets sur le comportement et la santé ? MAJ 2004.
Mots clés : cannabis – addiction – effets indésirables.
Etudes épidémiologiques
Y a-t-il un risque de décès après un usage ponctuel de cannabis?
- Pas de surdoses graves, de cas de décès après intoxication isolée de Δ9-THC, pas de dose létale connue chez l’homme.
- Seul risque mortel connu : accidents de la voie publique
- INSERM Expertise collective : Cannabis : quels effets sur le comportement et la santé ? MAJ 2004.
Dans l’étude SAM (2005), le risque d’accidents de la route est multiplié par 1,8 avec le seul cannabis, par 8,5 pour l’alcool, par 14 lorsqu’ils sont associés ; parmi les 11 000 conducteurs de l’étude impliqués dans un accident mortel, 10 % étaient « positifs » au cannabis, 17 % chez les moins de 25 ans. Le risque croit avec les taux sanguins, passant de 1,5 pour un taux de Δ9-THC<1 à 2,13 pour un taux >5 (pour l’alcool, 2,7 pour une alcoolémie < 0,5, 40 si elle est > 2 g/l).
Mots clés : cannabis – addiction – effets indésirables.
Etudes épidémiologiques
Quelle est la mortalité liée au cannabis ?
- Environ 3 fois celle des non usagers
- Causes : SIDA (hommes), morts violentes et suicides (hommes et femmes), risque d’autant plus élevé que la consommation de cannabis est forte.
Ces surmortalités s’annulent ou s’affaiblissent considérablement après la prise en compte des variables socio-économiques ou de la fréquente polyconsommation de ces personnes.
Références:
Mots clés : cannabis – addiction – mortalité
Etudes épidémiologiques